De nombreux changements vont intervenir dans un corps vieillissant. Il serait faux de les occulter, car ils ne sont pas forcément inéluctables.
Lorsque l’ouïe diminue
L’acuité auditive diminue progressivement avec l’âge. N’essayez pas de vous en accommoder et agissez sans tarder! Les aides disponibles permettent de corriger dans une large mesure une surdité partielle. Surtout si vous vous habituez tôt au port d’un appareil auditif. Vous n’avez rien à redouter des frais qui pourraient en résulter, car vous pouvez bénéficier d’un remboursement au moins partiel de l’AVS.
La faculté d’entendre et, donc, de comprendre ce que les autres disent est un élément décisif de la qualité de vie. La perte de l’ouïe rend la communication difficile, tant pour celui qui en souffre que pour ses interlocuteurs. Repli sur soi, raréfaction des contacts, isolement et solitude en sont souvent les conséquences.
La plupart du temps, l’ouïe baisse progressivement et symétriquement. Si elle se détériore soudainement, il est recommandé de consulter un médecin d’urgence pour en faire établir la cause.
Lorsque la vision baisse
L’acuité visuelle diminue également avec l’âge. Heureusement, de nombreux troubles visuels liés à l’âge (presbytie, cataracte) peuvent être traités et corrigés partiellement, voire entièrement. Surtout lorsqu’ils sont diagnostiqués à un stade précoce. Il importe donc de consulter régulièrement son ophtalmologue et d’être soi-même attentif à toute modification. Quand à la dégénérescence maculaire liée à l’âge, elle est incurable. Cependant, il importe de la dépister tôt, aussi pour avoir le temps de s’habituer à la perte et à l’utilisation de moyens d’aide.
Âge et sommeil
Bien dormir est une chance. Chez la plupart des gens, cette aptitude diminue avec l’âge. De plus courte durée, le sommeil devient aussi plus superficiel, et est donc plus facilement perturbé. Même à un âge avancé, les troubles du sommeil ne sont pas une fatalité. La qualité du sommeil est largement déterminée par les activités de la journée, l’alimentation, l’exercice physique, la fatigue ressentie et le stress que l’on a subi.
Pour améliorer la qualité du sommeil: couchez et levez-vous à des heures régulières, instaurez un rituel d’endormissement, veillez à ce que la température de votre chambre à coucher ne soit pas trop élevée. Aérez avant d’aller au lit, limitez votre sieste à une demi-heure, veillez à être suffisamment occupé et accordez-vous un repas du soir léger et digeste.
Les médicaments contre les troubles du sommeil ne devraient être pris que sous surveillance médicale ou en accord avec le pharmacien. Des somnifères inadaptés, mal dosés ou pris en automédication peuvent induire une dépendance ou avoir des effets secondaires nuisant à la santé ou exposant à des accidents (chutes !).
L’appareil cardio-vasculaire
Les maladies cardio-vasculaires surviennent chez nombre de personnes pendant la seconde moitié de la vie. Elles peuvent altérer fortement la qualité de vie, voire être fatales. Certains y sont prédisposés génétiquement. Il n’en demeure pas moins que l’alimentation, l’exercice physique et, d’une manière générale, le mode de vie jouent aussi un rôle décisif dans la santé de notre coeur et de nos vaisseaux. De nombreux facteurs de risque cardiovasculaire sont connus et avérés. Il importe donc de prévenir le mal et de prêter attention aux signes annonciateurs.
Les problèmes de vessie
A partir d’un certain âge, l’incontinence urinaire est un problème très répandu, ce chez la femme comme chez l’homme. Elle se manifeste par exemple par la perte de quelques gouttes d’urine ou plus, sans pouvoir se retenir ou sans le remarquer. Au début, cela arrive en riant, toussant, puis en portant des charges lourdes. Plus tard, cela survient même lors d’occupations courantes. Dès l’apparition des premiers symptômes, il faut faire établir les causes de l’incontinence. Elle n’est pas inéluctable!
Les maladies mentales
Il existe tout un ensemble de maladies mentales qui se traduisent par une altération de la mobilité et de la performance intellectuelle (=démence). La maladie d’Alzheimer est l’une des formes les plus répandues. Si vous observez chez vous ou vos proches certains des signes d’alerte, il faut absolument consulter un médecin. Seul un examen médical permet de déterminer s’il s’agit d’une démence, d’une maladie psychique (par ex. dépression) ou d’une limitation liée au vieillissement (par ex. baisse de l’ouïe).